mardi 22 février 2011

Rencontre Tibétaine

Nous nous approchons lentement de Lhasa grâce au train qui nous y emmène. 47 heures assis sur le siège numéro cinquante neuf en direction des neiges éternelles tout en dégustant les délicieux paysages que je découvre à travers la vitre du wagon; quatre charmantes personnes partagent le compartiment . Bien plus agréable de voyager aussi longtemps en si bonne compagnie.

Mon temps au Tibet est répartit sur sept jours dont 3 à Lhasa et deux à Shigatse. Les deux autres jours sont évidemment les jours d’arrivée et de départ. A Lhasa je visitais les 3 plus importants sites que sont Jokhang, Sera et le Potala. Tandis qu’à Shigatse je participais à un festival très important du calendrier tibétain.

Le Potala fut la résidence du Dalai Lama , devenu principal lieu touristique de Lhasa, ce site accueille 2000 visiteurs en moyennes chaque jour. Une bonne raison de ne pas vouloir voir revenir Sa Sainteté y séjourner quand on imagine le bénéfice que ce site rapporte à l’économie chinoise. Le monastère de Sera est un monastère université qui accueillaient jadis des milliers de moines dés l’adolescence afin d’y être formé à la théologie bouddhique mais aussi aux autres sciences plus classiques tels que les mathématiques, l’histoire, la philosophie. C’est une véritable université très importante au Tibet qui enseigne des élèves de 12 à 50 ans ou plus. Il n’y pas d’âge pour apprendre surtout si l’on chemine pour atteindre la perfection. Aujourd’hui ce site héberge toujours des moines en bien moins grand nombre. On imaginerait pas voir un jour les universités du monde entier devenir des sites touristiques. Jokhang est un autre monastère en plein coeur de la ville, qui fut le lieu de culte de l’ancien empereur du Tibet. Aujourd’hui les touristes affluent par les passages de ce monastère en quête de trouver une source d’inspiration que ce lieu saint garde précieusement en secret, ne révélant sa magie qu’à ceux qui pourraient en jouir!

En tout cas dans le temple , les moines prient, récitent des mantras. Un plus pour les touriste curieux de découvrir une telle culture vouée à Bouddha! Mais je sais qu’au fond d’eux, je sais que ces moines le font vraiment.

Shigatse, autre lieu riche d’histoire, je visitais là aussi un prestigieux temple. L’un des plus important du Tibet. La route qui me conduisit vers cette belle ville passe par le lac «Yamdrock» ainsi que part une petite ville du nom de ?????’ Pour le retour à Lhasa nous passerons par la même route qu’à l’aller en faisant davantage de haltes.



Enfin arrivé à Lhasa, je suis un peu fatigué mais rien de bien dramatique. M. Lee m’attends ainsi que le chauffeur du véhicule. Lee me remet le Kata que je refuse spontanément, car cet acte de bienvenue ne peut être fait que part le coeur d’un tibétain ou d’une tibétaine sincèrement heureux de faire ma connaissance. J’ai donc remis ce kata au temple après l’avoir béni et nettoyé. Nous roulons vers mon hôtel et je découvre déjà à quel point Lhasa est magnifique et depuis la fenêtre de la voiture,ma première rencontre eu lieu, Le Potala... !


Mon hôtel est une auberge de jeunesse très agréable autant que le staff local est très attentionné. Mais je ressens très vite la retenue de ces tibétains oppressés et exploités par ces chinois là, sans scrupules. Je vois clairement la manipulation et l’exploitation des ces gens de coeur et de sourires sincères. Je regagne ma chambre, prends une bonne douche et ressors aussitôt visiter les ruelles de Lhasa.


Je découvre des tibétains, des tibétaines, une multitude de petits shops, de restaurants. D’innombrables petites ruelles qui me guident vers la rencontre du premier lieu saint tibétain de mon existence. Le monastère Jokhang. Magnifique lieu de prières et de gratitudes qui abrite non seulement le temple mais aussi quelques appartements où vivent des moines et leurs familles. Le temple en question, le lieu de prière, est assez petit mais tout le complexe du monastère en fait un lieu gigantesque. En fait les monastères au Tibet sont un village dans la ville. Il y a des terrasses où l’on peut se balader ou admirer la vue, comme le Potala depuis ce monastère là par exemple. Cette une atmosphère très agréable à vivre, à se laisser porté par les vibrations bénéfiques du lieux. Tout en déambulant, j'aperçois des travailleurs engagés à la réfection du temple. Les femmes et les hommes chacun munis de longs battons sur lequel est fixer une planchette de bois utile pour damer la couche fraiche de résine et de ciment qui recouvre le sol tout en chantant tous ensemble des chants en tibétain qui leur procurent la joie et la force collective. Pour moi ces chants sont des prières chantées dans la joie, de façon à ce que la matière qu’ils tentent de fixer sur ce sol soit bénie et surtout habitée par la présence de Bouddha. Ils travaillent en conscience et dans le coeur. Un léger doute me laisse imaginer qu’il s’agirait peut être d’une mise en scène pour les touristes comme moi. Mais après avoir partager le repas avec certains d’entre eux, j’ai rapidement banni cette idée. Non non, ils et elles sont bel et bien au travail. Un travail pénible non seulement par l’effort physique qu’il demande, mais également pénible parce qu’ils savent que leurs choix de vivre autrement est limité. Mais ils savent se motiver en chantant des louanges. Que puis-je découvrir de plus beau. Je les prends en photos, ils sont heureux de se sentir considéré par la prise de ces clichés. Tous les moyens sont bons pour les bénir ces tibétains.


La visite de ce lieu saint achevée , je me dirige à pied vers le Potala, de façon à me mettre d’avantage en raisonnance avec cet autre lieu saint. Magnifique bâtisse dont les architectes ont dû puiser leur inspiration des les montagnes tibétaines.

Le Potala ressemble à une chaine de montagne qui en son plus haut point ressemblerait à l’Everest. C’est ma constatation! Je m’imagine très bien ces mêmes travailleurs et travailleuses oeuvrant à la construction de cet édifice avec la même conscience que ceux rencontré à Jokhang. Car le Potala semble être habité par la conscience avec laquelle les bâtisseurs de l’époque l’ont construit. C’est donc véritablement un lieu saint. Prenons exemple sur ceux qui jadis ont écrit la bible. Les personnes de l’époque y ont certainement mis toute leur fois et leur conscience mais avait il pu seulement vivre et expérimenter toutes ces paroles qu’ils couchaient alors sur le papier. Par comparaison, ces tibétains ont construit un Potala en conscience avec leurs pieds et leurs mains, leurs sueurs en y intégrant par le chant, les paroles du Bouddha, de la Vie divine quoi. Ce lieu ne peut être que Saint! Enfin il est temps d’aller me coucher, j’en oublie presque mon voyage de 47 heures passées dans ce train.


Lhasa a quelque chose de Jerusalem dans sa dynamique mais surtout dans sa vibration générale. Je passe beaucoup de temps à marcher dans les ruelles de manière à accueillir toutes les énergies présentes et les transformer. J’aimerai leur signifier et leur dire à tous ces tibétains, que je les aime! Mes activités principales et concrètes sont donc marcher, entrer dans les cafés, toucher les gens, les écouter, les entendre et les bénir.

A Jokhang j’ai fait ma première rencontre importante puisque ce fut celle de Bouddha Amithaba. En observant sa représentation en peinture, je sentais qu’il s’adressait à moi et le Bouddha qu’il représente m’a interpellé. Je me suis mis plus consciemment en raisonnance avec lui et ce fut très clair pour moi. Il s’est adressé à moi de manière responsable et concernée. Concerné par l’importance de ma présence au Tibet certe, mais surtout concerné par la mission qui est en train d’opérer. Il se présenta non seulement comme mon bouddha intérieur, mais également comme l’associé de cette mission. Sans compté tous les autres associés précédemment engagés.

Amithaba est le Bouddha de la Lumière Infinie. Je clairsentais nettement son rayonnement et la connivence de nos deux êtres. Nous sommes donc maintenant compagnon de route par le coeur et l’Âme.

Dans ce monastère de Jokhang lorsque nous partagions le repas avec les employés, je percevais bien qu’ils s’interrogeaient et furent un peu perplexe à me savoir présent auprès d’eux. Il n’est pas dans leurs habitudes de partager leurs repas avec un visiteur. Mais la belle culture tibétaine à encore une fois permis ces instants magiques malgré les apparences. Bien sûr durant tous ce temps je n’arrêtais pas de canaliser toutes les bénédictions, tout l’amour, la sérénité, la reconnaissance et toute la considération à leur égard. Très bel endroit encore une fois qu’est ce monastère.


Le Potala Palace est un palace qui accueille et révèle l’Ame et non la matérialité. Quand devant moi je vois la magnifique et impressionnante façade blanche, je perçois comme une montagne généreuse, imprégnée de toute la culture tibétaine. Je clairvois le lien auquel ce site est relié . Il est relié à l’Ame non seulement du Tibet mais de toute la chaine himalayenne. Tout l’effort que les tibétains engagent, que ce soit de manière religieuse ou plus concrète de la vie pour bouddha et leur véritable identité qui pour eux est à l’intérieur de sois même. En tout cas je n’ai jamais vu personne auparavant prier devant une bâtisse qui abrite un gouvernement. Les tibétains eux se couchent à plat ventre sur le sol, comme sacrifice à leur propre vie, pour rendre grâce à leur Ame à leur identité. Ils ne prient pas un tas de pierres mais bel et bien devant l’ être vivant révélé au travers du Potala! Et je comprends qu’ils y trouvent ressources et réconfort.


Un soir après avoir marché quelques kilomètres dans la ville, passant par la rivière, je me dirigeait doucement à nouveau, vers le Potala. Ce fut au moment de la tombée de la nuit et à ma grande stupéfaction je découvrais un show de jet d’eau accompagnée de musique de toutes sorte. Les chinois sont très forts pour sensibiliser la masse avec de la musique touchante ou des attractions en tout genre. Car ils tentent d’intégrer dans le coeur de la populace chinoise, le fait que le Potala à toujours été chinois. Profond dégout et profonde désolation à l’égard des tibétains, de dénaturer ainsi le coeur même de leur identité. Je m’en excuse même intérieurement tout en prenant des photos de ce spectacle il faut l’avouer, assez grandiose.

Mais je ressens bien que les tibétains désapprouvent une telle parade. Toute une famille dans mon dos qui observe mes photos, me félicitent et soudain toute la famille se place autour de moi. Le jeune fils s’accroupit à ma droite pendant que les parents continuent d’observer mes photos sur le petit écran de mon appareil. Un instant que j’appelle d’éternité car riche de partages. Quels sont les mots à utiliser pour vous faire partager ce moment d’une telle intensité et en même temps d’une telle simplicité. Je perçois la sollicitude et la clairvoyance de toute la famille qui dans leur lumière m’offre en exemple,la qualité de Lumière qu’offre le Tibet et ses enfants au monde et à moi-même. «Pourquoi ne dansez-vous pas», demandais-je au couple. Parce que la musique qu’on entendait à ce moment là... le «Beau Danube Bleu» de Strauss. Poussé par l’émotion que cette musique me procure, il s’agit bien de cette vague d’amour, d’ouverture de conscience invitant à ouvrir son coeur à ce qui est beau et à vivre, simplement vivre. Et vivre avec des être qui eux même vivent en conscience, on a envie de danser dans son coeur avec eux. Voilà pour mon élan du coeur. Dommage que je ne puisse garder contact avec cette famille. Nous sommes sur la même terre et nous ne pouvons pas nous voir souvent! Mais je vis l’instant dans la plus totalité de ma conscience afin que je ne puisse l’oublier. Que mon Âme s’en souvienne et me redonne de temps à autres la vibration de ces instants magiques...VECUS! J’aime profondément ces tibétains et ils savent bien me rendre cet Amour exactement comme j’aimerais peut-être le recevoir.

Je me décide de retourner à pied à mon hôtel car je fut très ému par la vision de ce spectacle. Sur le chemin du retour je suivais en file indienne une grand mère accompagnée de sa soeur et des ses deux filles bien plus jeune qui marchaient sur la route. Au Tibet, la plupart femmes ont leurs enfants très tard à cause d’un niveau vie sans grand revenu, mais principalement à cause de la politique chinoise en matière de contrôle des naissances. Ces femmes sont soumises aux mêmes règles que toutes les femmes en Chine. Un seul enfant par famille jusqu’à sa majorité, et ensuite certaine donne naissance à un deuxième . Je suis cette grand mère et lorsque nous avons regagné le trottoir, cette femme m’a simplement pris la main. Nous marchions la main dans la main, comme ça sans raison apparentes. Un peu plus loin elle me faisait comprendre qu’elle et ses filles avaient faim. Et lorsque que nous sommes arrivés à la hauteur d’une boulangerie, elle m’on rappeler la nécessité pour elles 4 de s’alimenter. Je leur ai dit de prendre tout ce qui leur faisait plaisir. Elles démontraient des attitudes de personnes réellement affamées. Les merci qui ont suivis furent plein de gratitude et de sincérité. La reconnaissance de ces 4 femmes me toucha au plus profond. Et les échanges de coeur eurent lieu.

La grâce m’a fait cadeau de cette famille et de ces 4 femmes. Sans doute l’Âme du Tibet souhaitait me remercier en m’offrant ces grâces; je suis rentré à l’hôtel heureux et motivé de continuer ma mission.

Le lendemain, dernier jours avant mon départ pour Xigatze par la route, je profite des derniers instants à Lhasa pour toucher encore et encore ces tibétains pour leur apporter tous les bénédictions. Je me promène comme à mon habitude dans ces ruelles et je souhaitais faire une chose à laquelle je pensais dés mon arrivée à Lhasa, balayer la rue! Cette occasion s’est finalement présentée et je n’ai pas hésité à prendre le balai de cette femme lui demandant de s’asseoir et de se reposer un instant. Je souhaite lui offrir à boire mais elle refusa car elle ne sentais pas le besoin de boire. Tous les gens du quartier m’observaient avec étonnement car jamais il n’avaient vu pareille seine . Dans leur étonnement ils exprimaient tant de joie que le quartier fut très animé pendant quelques minutes. Je me suis réjouis de mon expérience, d’avoir pu semer des graines de joie. Ensuite je me suis restauré dans le café habituel pour savourer une «Yak Soup» que les tenancier m’offraient si généreusement. Il y a avait vraiment une atmosphère de partage et de fraternité. Beaucoup de chaleur humaine. La patronne m’a remis le Kata autour du coup qui témoignait sa reconnaissance et son amour. Pas facile la vie de la plupart des tibétains au Tibet. Je rentre à mon hôtel tout tranquillement à pieds par les ruelles tout en passant par le Potala.


Le lendemain nous partions, mon guide le chauffeur est moi rejoindre Shigatse (Xigatze) ,la seconde ville du Tibet en superficie. Le circuit programmé nous conduisait via le lac Yamdrok. Magnifique coup d’oeil depuis les sommets culminants à 5000 mètres en moyenne. Quelques photos sont de rigueur pour un décor aussi splendide. Nous roulons donc sur une route longeant la rivière Yalong (ཉག་ཆུ). Longue de 1323 km qui termine sa route dans le Yangzi Jiang. Nous nous arrêterons un peu plus loin pour l’admirer et la photographier. Ensuite nous attaquerons la montée sinueuse pour rejoindre ce fameux lac. Le spectacle est grandiose à la découverte de cette étendue d’eau bordées de somptueuse falaises et montagnes enneigées. Nous nous y arrêtons aussi quelques minutes avant de continuer notre route pour Shigatse. Quelques tibétains sont là pour être pris en photo en échange de quelque Yuans. Le prix est fixé à 10 Yuans. Je veux bien en sacrifier quelques uns pour partager avec ces hommes et ces femmes quelques sourires que mon appareil immortalisera. Je trouve cet instant simple et sincère. Je souhaite rejoindre un endroit dans le contrebas car je perçois un joli point de vue où je pourrai saisir ce Lac sur mon capteur. Au Tibet tous les lac sont des lieux saints. Là aussi des femmes se ramènent avec leur chèvres pour la photo. Mais je ne vais pas prendre les gens de toute la vallée en photos non? Je fais signe au chauffeur de continuer. Nous nous rapprochons un peu plus près du lac pour enfin arrivé sur sa plage. La nous faisons halte un long moment car je souhaitais vivement toucher et bénir cette eau limpide et pure. Un vrai spectacle. Notre groupe se remet en route car le chemin est encore long jusqu’à Xigatze. Encore 3 bonnes heures de route avant d’arriver à destination. A Gyangze nous nous sommes arrêté pour nous restaurer dans un restaurant Népalais. Je me trouvais en colère avec mon guide de m’emmener là où lui souhaitait se rendre. Encore une fois ce concept chinois qui fait des ravages.


Après avoir visiter le temple très rapidement nous reprenons notre route au plus vite. Nous avançons dans ces vallées surplombées de montagnes majestueuses. Quelques pause accordée au chauffeur, j’en profite pour prendre des photos des gens présents.


L’arrivée à Xigatze, vers les 17 heures, je suis content de retrouver cette ville trouver mon hôtel et aller à la rencontre de ces hommes et ces femmes de lumière. Ma chambre ressemble à une suite de 5 étoiles avec salle de bain en chambre. Tout le confort, même un peu excessif pour mes besoins, mais j’en profite pour me rafraichir, changer mes vêtements et aussitôt aller voir les tibétains. Mon guide m’accompagne et me présente le quartier. Je découvre des centaines de tibétains, tibétaines, des enfants et des vieux, tous réunis en famille pour célébrer une fête très importante du calendrier bouddhique tibétain . Dzam Ling Chi Sang, la pleine lune . Le bouddha de référence est Amithaba. Comme par hasard. «Décidément tu m’accompagnes partout toi»! A cet endroit la première sensation vécue, fut de se sentir joyeux de se trouver au milieu de tant de gens de ce pays. Des centaines peut être même plus d’un millier. Beaucoup de pèlerins, de paysans, de nomades ont fait le déplacement pour célébrer ce festival. Deux journées pour la prière universelle, c’ est un festival du bouddhisme tibétain et un temps pour la purification spirituelle. Pendant ce temps, les gens accrochent des drapeaux de prière sur la cime des arbres, brûlent des brindilles de genévrier et allument des feux de joie au culte du Bouddha et des dieux locaux. Un feu dans la culture tibétaine représente de la purification. Les pique-niques en famille sont également fréquents pendant le festival.


C'est aussi le moment une fois dans l’année, d’afficher le célèbre thangkas géant. Une peinture déroulée au monastère de Tashilhunpo à Shigatse. Tashilhunpo (qui signifie "tas de gloire» est le siège du Panchen Lama, qui accueillais jadis plus de 4000 moines. Mais le monastère a été démantelé par les Chinois en 1960, et seulement quelques centaines de moines y demeurent.


A cette époque, trois thangkas énorme avec des images du Bouddha sont affichées pendant trois jours sur un mur équivalant d’un immeuble de neuf étages sur le terrain du monastère. Thangkas, qui sont faites dans toutes les tailles, ont d'abord été connu au Tibet au 10ème siècle, et ont été utilisés dans les écoles du monastère comme outil pédagogique. Ils ont toujours été consacrés avant qu'ils ne soient suspendus.


Panchen Lama a vu le jour au 17ème siècle alors que le cinquième dalaï-lama lui a donné le titre de Panchen, qui signifie "grand savant", à son tuteur bien aimé. Le tuteur a ensuite constaté la réincarnation d'Amitabha, le Bouddha de lumière infinie, et après Panchen Lamas sont des incarnations nouvelles, comme le Dalaï-Lama. Quand un Panchen Lama meurt, une recherche est effectuée pour un petit garçon qui sera sa nouvelle incarnation.


Jusqu’à tard dans la nuit je profite au maximum de mon cours séjour dans cette ville. Je me balade de places en ruelles, je m'assois, j’observe, j’écoute, je ressens. J’essaie aussi de «clairvoir», «clairentendre» et «clairsentir». Tous mes sens en éveil, le coeur ouvert, j’accueille tout ce qui se présente à moi. Me rapprochant de la porte du monastère, un petit enfants vient me supplier un peut d’argent. Je lui offre 1 yuan. Je prépare toujours dans ma poche quelque 1 yuan à leur donner car je sais qu’il sont nombreux à vouloir me demander un petit quelque chose. Mais avec cette petite fille là ce fut un peu différent. Etant donné les circonstances, je décida de me joindre à eux. A cette famille dont la mère est assise sur le trottoir avec ses deux autres enfants. A l’occasion du festival des centaines de personnes sont assises là, à côté. Je découvre la petite fille plus attachante et proche. Encore une fois ces instants furent vécus dans la simplicité la plus totale. Très vite les 3 enfants et la mère gagnèrent en confiance et je me suis sentis comme un membre de la famille, pour les enfants en tout cas. Pendant que j’étais assis là, la petite continuait d’accoster d’autres personnes, qui à chaque butin , revenait auprès de sa mère le coeur fier d’avoir gagné tel argent. Je suis resté un long moment en leur compagnie tout en maintenant les échanges de coeur. Toutes les énergies de lumière affluaient je peux le dire, en leur offrant tout mon Amour et tout l’Amour Divin. Au moment de repartir la petite me retient par le bras et refuse de me laisser m’en aller. Un petit yuan transformé en un festin d’Amour véritable. Ces gens furent nourris, vraiment...et moi aussi. A plusieurs reprises je vécu ce type de rencontres avec d’autres enfants tels que cette petite, et à chaque fois je sentais le bas de mes yeux rempli de compassion. Mes yeux semblaient s’ouvrir plus que d’habitude à la vue de ces enfants.


Continuant à me balader, je recherchai la demeure du Panchen Lama. Je me disais qu’avec un peu de chance j’aurai pu le rencontrer. Je marche sur le trottoir lorsque toute une famille dont un bébé portée sur le dos de sa mère me sourit. Le kilomètre parcouru, nous nous offrons des sourires. Vraiment un petit bout de chou si délicat. En fait le papa me dirigeait tout droit vers l'hôtel appelé Panchen Lama. Je ne puis donc pas voir ce dernier. Mais l’enfant je l’ai embrassé sur le front, et je l’aime.

Je suis rentré à mon hôtel mais je ne me sentais pas le coeur à dormir...pas du tout. Je me suis assis sur le muret de la place pour contempler la lune si pleine qu’elle semblait vouloir se faire plus présente qu’à son habitude. Je restais assis quelques instants là, ne pensant à rien, ne faisant rien, juste là pour être là en harmonie avec la lune. C’est dans ces moments là que la lune se vêtit de son plus beau vêtement pour célébrer avec nous.


Le lendemain, je me suis réveillé vers 7 heures 30. Je pouvais dormir encore certe, mais je ne voulais manquer aucun instant d'éternité. Je suis sorti après ma toilette du matin prendre un petit déjeuner. J’avais le choix de prendre un repas européens ,mais j’avais surtout envie d’être proche des tibétains. Une nouvelle délicieuse «Yak Soup» comme petit déjeuné accompagné de thé au beurre., j’adore! Sorti du resto, tous regarde dans la direction du monastère. Le magnifique thangkas géant était déroulé. Quelle sensation de voir Bouddha. Les tibétains croient qu’à travers ce thangkas, le Bouddha est présent.

Je cherche à contacter mon guide pour fixer une heure de départ. Nous nous accordons pour 11 heures 30. Il est vrai que la route dure 6 heures et nous ne voulons pas arriver trop tard à Lhasa.

Je vais visiter le monastère dés la première heure, pour qu’il n y aient pas trop de monde. Mais les tibétains sont passés par une autre porte pour rendre grâce à Bouddha sur le thangkas. Je suis la longue file de gens venu déposer une kata au pied de l’édifice. C’est vraiment un événement important pour le coeur des tibétains. La télévision locale est là et souhaite m'interviewer sur la raison de présence ici. La journaliste me demande si en Suisse nous croyons Bouddha et à une telle représentation. Je luis répond que bien sur nous croyons. Je continue en lui disant que je suis venu ici pour soutenir tout ces tibétains dans leur croyances. Ils croient que grâce au thangkas Bouddha est là, pourquoi pas. On peut y croire ou pas , mais en tout cas on peut les respecter dans leur croyance.

Je continue à suivre le troupeau, d’ailleurs je n’ai pas d’autre choix vu la quantité de gens qui marche. Nous redescendons tout en faisant tourner les moulins de prières sur notre droite. Je ne les ai pas conté mais certainement quelques centaines. Je retrouve mon vénéré guide à l’heure précédemment programmée.

Les 6 heures de routes pour le retour à Lhasa furent assez banales. Nous roulions à vive allure pour gagner le plus temps. Mais je demandais souvent au chauffeur de s’arrêter pour prendre les photos de ces sublimes paysages. Les dunes de sables rencontrée en chemin , il souhaite faire une pause parce qu’il se sent un peu fatigué, j’en profitais pour voler quelques grains de sable à ce désert plus vivant que jamais.

La prochaine halte fut celle de se restaurer. Manger quelques nouilles froide avec une sauce un peu piquante and des navets crus comme accompagnement.

Un pur délice que ces nouilles. Plus loin une petite épicerie, mon guide souhaite manger quelque chose. Trois femmes se rapprochant souhaitent absolument me vendre leur artisanat. Ce fut très délicat de leur part mais je ne sentais ni le besoin, ni la nécessité d’acquérir tels objets. Difficile de s’en défaire car elle souhaitaient absolument me vendre quelque chose. Quelques kilomètres plus loin
Un autre arrêt me fait rencontrer d’autres femmes mais cette fois-ci pour me vendre ces fameux navets. Je fut très touché qu’elles me proposent d’acheter des navets en guise de présent. Dans ce cas je me suis régaler avec ce légume cru. Elles m’offrent ce légume comme si c’était la meilleure chose qu’elle avaient à offrir. Je fut très touché par cet élan coeur.


Nous poursuivons notre route sans arrêt jusqu’à Lhasa. A 17 heures environ je suis à mon hôtel mais pas vraiment content d’y être déjà car cela signifie pour moi que demain je vais devoir quitter ce bel endroit. Je profite de ma dernière soirée pour saluer les amis récemment rencontrés. Je leur dit au revoir et je rentre me coucher. Le lendemain matin à huit heures le taxi m’emmène à l’aéroport. J’ai deux bonnes heures avant de décoller pour Chengdu. Pendant ce temps, dans la profondeur intime de mon être, une visite inattendue s’est offerte à moi. L’esprit du Tibet, l’Âme, le coeur de ce Saint pays me rends visite.

Dans la douceur il est venu simplement être là avec moi. Il souhaitait se présenter et me faire sentir sa qualité vibratoire. Me signifier qui il est. Et je le sais maintenant. Je connais sa demeure puisqu’il s’agit de l’Everest. Tant de douceur, de délicatesse au ressentis de sa présence que j’en accueillis tous ses merci. Cet instant à confirmer ma présence et ma mission certe mais m’a surtout fait connaître un nouvel ami. Merci.

Quelques à Chengdu pour rencontrer les tibétains dans cette ville chinoise du Sichuan. Je voulais les voir dans un contexte différent. Je fut donc servi.


Je prenais le train 4 jours plus tard pour Pékin. Mon voyage s’est focalisé sur le Tibet uniquement, et donc je ne jouissais pas trop de me retrouver en milieu de chinois.



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